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Enregistrement des naissances : une priorité nationale

Au Cameroun, l’Unicef annonce au cours d’un déjeuner de presse, le lancement le 27 avril 2024, d’une campagne de récompense de 10 meilleurs municipalités sur l’enregistrement des naissances.

1,5 millions d’élèves des écoles primaires n’ont pas été enregistrés à la naissance sur l’étendue du triangle national. Si l’on associe la maternelle, ce nombre grimpe à 5 millions, selon le ministère de l’Éducation de base. Des chiffres assez effrayants, ayant poussé le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), à chercher des solutions.    

« C’est un problème qui touche un enfant sur trois, privé d’une existence légale », ce problème « va le handicaper pendant tout le reste de sa vie. C’est aussi un problème pour les administrations, à commencer par les mairies, jusqu’à la tête de l’Etat de ne pas pouvoir prévoir combien de places il faut dans les écoles, qu’est-ce qu’il faut déployer comme système de santé », affirme Anne Fouchard, chef de la section Communication-plaidoyer et partenariat au sein de l’Unicef-Cameroun.

Violation d’un droit fondamental

Pourtant les articles 7 et 8 de la Convention relative aux droits de l’enfant, que le Cameroun a ratifié, stipulent que tout enfant a le droit d’avoir un nom dès la naissance et ce nom doit être reconnu officiellement par le gouvernement. Ainsi, un enfant sans acte de naissance subit une violation de son droit fondamental. C’est pourquoi, l’Unicef, bureau du Cameroun, a pensé à lancer une grande campagne de distinction des maires.

On pourra par exemple coupler l’enregistrement aux campagnes de vaccination

L’annonce a été faite jeudi 25 avril 2024, dans la salle des conférences de l’agence onusienne à Yaoundé, en présence d’une trentaine de journalistes. « Le but de ce déjeuner de presse que nous avons eu ici à l’Unicef ​​aujourd’hui, c’est d’annoncer le lancement d’une grande campagne intitulée  »Mon nom, mon identité, mon droit » », précise Anne Fouchard.

Les 374 municipalités sont concernées

Il est justement question à travers cette campagne qui commence le 27 avril 2024, d’accélérer l’enregistrement des naissances au Cameroun. Et de faire du pays de Paul Biya, un champion continental en Afrique en matière d’établissement des actes de naissance. 2024 doit être l’année de l’enregistrement des naissances dans cet Etat.

Les 360 communes et 14 mairies de ville existant sur le territoire national, sont appelées à concourir. Avec pour défi :

  • D’augmenter les points d’enregistrement au plus près des gens. C’est ce que les parents ont besoin
  • De faciliter les procédures
  • De rattraper les enfants qui n’ont pas été enregistrés à leur naissance

Premier Forum des maires

Le prétexte du lancement de cette campagne s’avère être l’organisation du tout 1 er Forum des maires sur l’enregistrement universel des naissances au Cameroun, les 26 et 27 avril 2024 à Yaoundé. Regroupement à l’issue duquel, une Charte des maires sur leur engagement à accélérer le programme d’enregistrement des naissances sera signée. Objectif : contribuer à une augmentation significative, du taux d’enregistrement des naissances au Cameroun.

Lancée donc le dernier jour du forum des maires, la campagne s’achève en novembre, avec la célébration de la journée mondiale de l’enfance.  Preuve que la lutte pour l’enregistrement des naissances, constitue un gage d’avenir.

Arnaud Kevin Ngano