Liberté de la presse : le syndicat des journalistes du Cameroun à l’Esstic
Jean-Patient Tsala, Larissa Ndjakomo et Carole Teupa, tous journalistes et membres du bureau régional du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) du Centre, ont échangé sur la profession, avec les étudiants en journalisme de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), jeudi 2 mai 2024.
« Quand on parle de l’exploitation minière, il y a certains qui ont peur, qui sont menacés. Que ce soit physiquement, économiquement, politiquement ou psychologiquement. Et on sait très bien que lorsqu’un journaliste est menacé, c’est le peuple qui est attaqué, parce que le journaliste est l’éclaireur de la société ». Ces phrases de Larissa Ndjakomo, Secrétaire générale au bureau SNJC-Centre, prononcées à l’amphi Hervé Bourges de l’Esstic, laissent comprendre que l’historien du présent, spécialisé en environnement, fait face à d’énormes obstacles.
Larissa, fait ainsi partie des trois panélistes que les étudiants en journalisme de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication ont reçu jeudi 2 mai 2024. En cette veille de la célébration de la 31ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse, ces responsables du Syndicat national des journalistes du Cameroun, bureau du Centre, donne une conférence sur le thème : « Journalisme et syndicalisme face aux défis de la préservation de l’environnement et du développement durable ».
Le journaliste doit être épanoui
En fait, le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution de l’air, bousculent le quotidien des peuples. Et les journalistes doivent être capable d’expliquer ces phénomènes, en respectant l’éthique et la déontologie du métier bien sûr. « L’enjeu est de faire qu’ils (les étudiants en journalisme) s’approprient les défis qui imposent un nouveau type de comportement par rapport au changement climatique et au dérèglement climatique », précise Jean-Patient Tsala, président régional du SNJC pour le Centre.Selon lui, « les questions de développement durable, nous proposent un ensemble de données et d’outils que nous devons être capable d’exploiter ».
Mais pour efficacement répondre à cette exigence, les fabricants de l’information doivent sortir de la « précarité ambiante » dans laquelle ils baignent au Cameroun. Car « elle tue les convictions ». Le journaliste doit être épanoui sur le plan social, pour pouvoir travailler dans la sérénité. C’est d’ailleurs le combat que mène le SNJC à en croire Jean-Patient Tsala.
Ces explications amènent Carole Teupa, Secrétaire régionale en charge de l’action syndicale dans le Centre, à s’attacher sur l’importance pour le journaliste, d’appartenir à un syndicat. Ainsi, en plus d’être la seule organisation autorisée à valider la carte internationale de presse des journalistes camerounais, le SNJC :
- Est le regroupement de journalistes le mieux organisé au Cameroun
- Contribue à l’amélioration de nos conditions de travail et mieux revendiquer nos droits
- Vise à réorganiser le métier comme chez les médecins qui ont un ordre, et assainir la profession
A travers cette conférence, le SNJC, ouvert à tous les professionnels, a plus agit en aîné partageant son expérience avec ses cadets, qu’un donneur de leçon. C’est pourquoi, des insistances ont été faites sur la confrontation des sources, la vérification des faits, l’utilisation des preuves et l’appropriation de la Charte de Munich.
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