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Mobilité verte à Yaoundé : « Ce projet va prendre corps » dixit Essomba Prosper

Face aux contestations d’autres Syndicalistes des transports, Prosper Aimé Essomba, président du Syndicat national des conducteurs du transport périurbain, urbain, interurbain et rural du Cameroun, exprime son soutien indéfectible au projet « Mobilité verte de Yaoundé », tout en dénonçant les opposants comme des « usurpateurs ». Il souligne l’importance de ce projet pour le renouvellement du parc automobile et l’amélioration des conditions de vie des transporteurs, non sans affirmer qu’aucune dépense ne sera requise de la part des conducteurs professionnels.

La mairie de la ville de Yaoundé a décidé de lancer une enquête pour l’implémentation du projet « Mobilité verte à Yaoundé ». Seulement, il y a une dizaine de syndicats nationaux de transport routier qui décident de faire entendre de vive voix ses protestations contre ce projet. Quelle est votre réaction, sachant que vous faites partie des syndicalistes, pionniers de la mise sur pied de ce projet ?

Je veux déjà dire que ce petit groupe, comme on les appelle, est constitué des bandits, c’est un petit groupe d’usurpateurs. Comment se peut-on expliquer qu’un syndicaliste s’oppose à l’amélioration des conditions de travail d’un employé. Depuis la nuit des temps, nous les syndicalistes, nous réclamons le renouvellement du parc automobile, la prime à la casse. Voilà un projet que les partenaires au développement, avec la communauté urbaine de Yaoundé, essaient de mettre sur pied pour accompagner les transporteurs urbains par taxi.

Les syndicalistes qui doivent encourager cette initiative, se lèvent pour dire qu’ils ne sont pas d’accord. Qui sont-ils ? Est-ce que c’est encore du syndicalisme ça ? Mais je dis, j’ai vu ce papier circuler dans nos différents fora, je me suis moqué d’eux. Parce que ce projet va prendre corps et va fonctionner, parce que nous qui sommes transporteurs, nous qui vivons du transport, nous savions que le projet mobilité verte dans la ville de Yaoundé était un gros projet qui est soutenu par les partenaires au développement, la GIZ, l’Union Européenne et la coopération française.

A quel étape du projet en question, sommes nous rendu aujourd’hui ?

Nous suivons ce projet depuis. Aujourd’hui qu’il est en train de s’implémenter, nous ne pouvons que soutenir le projet. Vous savez, l’aboutissement, la finalité de ce projet, c’est le renouvellement du parc automobile et la prime à la casse.

Les gens ne peuvent pas vouloir mettre de l’argent quelque part pour accompagner les transporteurs sans faire des enquêtes. Où est-ce qu’ils vont mettre de l’argent ? Et pour le faire, il faut déjà qu’ils sachent combien de véhicules circulent dans Yaoundé. Vous êtes sans ignorer qu’aujourd’hui nous parlons, on parle beaucoup du réchauffement climatique.

Les enquêtes ont prouvé que les vieilles voitures contribuent à la pollution de l’atmosphère, de la vie humaine même. Donc nous nous disons que ce projet va prendre corps, nous le soutenons. Ceux qui ont pondu à cette lettre, n’auront que leurs yeux pour pleurer ; je n’ai même pas voulu la lire, parce que moi je les ai gueulés, et ils ne seront jamais reçus par le maire.

J’invite le maire à ne même pas les recevoir. C’est un projet qui ma foi, vient pour déjà combler les attentes des professionnels de transport, des transporteurs en général dans le secteur urbain.

Pour davantage éclairer la lanterne des internautes sur ce projet précisément, quelles sont les dépenses que les transporteurs pourront débourser dans ce projet ? Ou alors, qu’est-ce que le transporteur gagnera concrètement dans ce projet ?

Vous savez, en termes de dépenses, le transporteur ne dépense même pas 5 francs.

Il y a des enquêteurs qui seront installés sur différents endroits dans la ville de Yaoundé pour faire les enregistrements. Quelques questions seront posées aux chauffeurs sur ce qu’ils attendent pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Et les propriétaires n’auront qu’à se faire enregistrer en tant que propriétaire en apportant leur carte grise, la licence de transport et la carte bleue. C’est tout. Il n’y a pas de dépenses à faire. Il n’y a même pas 5 francs à débourser, si je peux me répéter.

Propos recueillis par A.K.N.