Femme africaine : pour une éducation inclusive et durable au Cameroun
La 62ème édition de la journée de la femme africaine, célébrée mercredi 31 juillet 2024 dans la capitale camerounaise, a mis en lumière le rôle crucial des femmes dans l’éducation et l’innovation. Sous le thème « la femme au centre du renforcement de la formation, de la technologie et de l’innovation », cette journée a été l’occasion d’évaluer les avancées et de relever les défis à venir.
Le ciel nuageux, l’atmosphère un peu capricieux, l’école polytechnique de Yaoundé accueille des visages inhabituels. La cérémonie que préside Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, ce matin, rassemble des femmes de divers horizons pour discuter des progrès réalisés et des défis à relever. « La femme est l’un des maillons forts pour le développement d’un pays », précise la ministre, évoquant l’importance de l’éducation pour l’émancipation des femmes. Ce thème interpellateur, vise à renforcer la contribution des femmes dans l’éducation, un secteur où leur impact reste encore limité.
Les intervenants, dont le Dr Germaine Kenfack, point focal genre au ministère des Enseignements supérieurs (Minesup), ont insisté sur le rôle des parents dans l’accompagnement des choix professionnels de leurs filles. « Les parents doivent jouer leur rôle pour encourager les filles à s’orienter vers des métiers traditionnellement masculins », a-t-elle affirmé. Patience Limaleba, coach en développement personnel, a également encouragé les femmes à « libérer leur potentiel pour sortir de la monotonie et se redécouvrir ». Ces messages forts visent à inciter les femmes à s’engager activement dans leur éducation et leur carrière.
Un engagement collectif pour l’avenir
Prenant la parole, Pr Ayissi Raoul Domingo, directeur général de l’École supérieure polytechnique de Yaoundé, a remercié le ministère pour son engagement envers les droits des femmes. « Les femmes sont braves, courageuses et indispensables pour le développement des nations africaines », a-t-il déclaré. La journée a également été marquée par des exposés sur les enjeux de la jeune fille universitaire et un défilé des drapeaux africains, symbolisant l’unité et la solidarité entre les femmes du continent.
Cette 62ème édition de la journée de la femme africaine a donc été un moment fort de réflexion et d’engagement. Les femmes africaines, en tant qu’actrices du changement, sont appelées à s’impliquer davantage dans l’éducation et l’innovation, pour bâtir un avenir inclusif et durable. Comme l’a si bien dit Marie Thérèse Abena Ondoa, « une femme éduquée, c’est éduquer une nation ».
A.K.N.