Gestion durable au bassin du Congo : un engagement renouvelé
Mercredi 7 août 2024, la troisième session du Comité de pilotage du programme à impact pour la gestion intégrée des paysages forestiers du Cameroun dans le bassin du Congo s’est tenue à Soa, dans la Mefou et Afamba, région du Centre. Dans son allocution d’ouverture des travaux, Pierre Hele, ministre de l’environnement a énuméré les réalisations du projet financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) tout non sans mentionner les défis à relever pour garantir son succès.
« Nous avons touché plus de 2.400 bénéficiaires directs, dont 1.850 femmes et 551 hommes, grâce à nos initiatives de renforcement des capacités », déclare le ministre, dans la salle des conférences de l’hôtel Welcome Garden à Soa. Helle Pierre présidait l’ouverture de la troisième session du comité de pilotage de programme à impact pour la gestion intégrée des paysages forestiers du bassin du Congo. En effet, 62 % des résultats planifiés ont été atteints, avec des avancées notables dans l’intégration des communautés locales et la préservation de la biodiversité.
Parmi les réalisations marquantes, on note l’implantation de 4.300 plantes, dont 800 de terre, et la vente groupée de produits, par 896 producteurs, générant plus de 55 millions de francs. « Ces résultats témoignent de notre engagement à améliorer les moyens de subsistance des populations dépendantes des forêts », a ajouté Hele Pierre.
Défis à surmonter
Malgré ces succès, le ministre a également évoqué les obstacles rencontrés. « Nous avons dû faire face à plusieurs défis, notamment des retards dans la mise en œuvre des activités et des insuffisances chez certains partenaires », a-t-il expliqué. Le projet a connu un démarrage avec un léger retard, mais les efforts sont en cours pour rattraper ce temps perdu.
Les difficultés opérationnelles incluent des problèmes de partage de contrats avec des partenaires inadaptés, ce qui a entraîné des retards significatifs. « Pour remédier à cette situation, nous envisageons de passer à des contrats pluriannuels », a-t-il précisé. De plus, Alain Bernard Ononino, directeur pays du WWF-Cameroun, reconnait la nécessité de renforcer les capacités des partenaires locaux pour garantir une mise en œuvre efficace des activités.
Une vision d’avenir
C’est pourquoi Hele Pierre appelle à une collaboration internationale renforcée. « Le bassin du Congo est un écosystème qui nécessite une approche coordonnée à l’échelle régionale », a-t-il avoué. Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à travailler ensemble pour atteindre les objectifs assignés au projet.
« Votre présence ici n’est pas le fruit du hasard. Chacun de vous a un rôle à jouer dans la mise en œuvre de ce projet », a-t-il insisté. Le ministre a exprimé son espoir que cette rencontre marquera un tournant décisif pour l’avenir du bassin du Congo, un patrimoine commun de l’humanité.
Un engagement collectif
Ainsi, la troisième session du Comité de pilotage est l’occasion de faire le point sur les avancées réalisées tout en identifiant les problèmes à résoudre. Le ministre Hele Pierre a su inspirer les participants par son engagement envers la gestion durable des ressources naturelles. « Nous devons vivre la coopération internationale et le caractère essentiel de notre volonté collective », a-t-il conclu, appelant à une synergie d’actions pour préserver l’écosystème.
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A.K.N.