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Insécurité : les agressions en roue libre

À Yaoundé, les populations font face aux agressions en série au quotidien. Au quartier Nkolbisson, ces malfaiteurs terrorisent les habitants.

Yaoundé est en proie à une vague d’agression qui s’abat sur la ville de jour comme de nuit. Les victimes sont nombreuses, les agresseurs impunis et les autorités semblent impuissantes face à ce phénomène en pleine croissance. Depuis quelques mois, la nouvelle route Nkolbisson, dans l’arrondissement de Yaoundé 7e, a connu une recrudescence des agressions, laissant les habitants dans un état de tension et d’insécurité.

Ces bandits, dont l’âge oscille entre 15 et 30 ans, utilisent plusieurs stratagèmes pour parvenir à leur fin, que ce soit dans les rues, dans les taxis ou dans les marchés. « J’étais en train de marcher dans la rue, quand soudain deux jeunes garçons m’ont attaqué ; ils ont arraché mon téléphone et mon argent », confie Rosine, une victime.

Les habitants sans voix

La montée de ces agressions est due à plusieurs facteurs : le chômage, l’alcoolisme, la pauvreté, la vente et la consommation des drogues.

Cette criminalité qui prend de l’ampleur dans ce quartier, laisse les habitants sans voix. « Je me rendais à la boutique quand j’ai aperçu un homme avec une machette en main, menaçant une fille. Mais avant l’arrivée des secours, il avait déjà pris la fuite. Franchement ça commence à bien faire », témoigne Maeva. D’après elle, lorsqu’ ils agressent une victime et qu’elle refuse de coopérer, ils la menacent de mort et la laissent dans un état critique.

Comment éviter les agresseurs

Les habitants de cette partie du département du Mfoundi, sont obligés de rentrer tôt, pour éviter d’être violentés. Car, les agresseurs sont plus présents le soir, même s’il faut reconnaitre qu’ils n’ont pas d’heure fixe. Ils peuvent agresser à tout moment sans craindre quoi que ce soit. « Je me dépêche toujours de rentrer tôt. C’est-à-dire que je ne veux pas que 18 h me trouve dehors », avoue Madeleine, habitante du quartier.

Cependant, certains habitants tentent parfois de se défendre face à ces bourreaux. Mais les efforts sont limités puisqu’ils ne sont pas armés comme leurs adversaires. La police quant à elle, est vivement sollicitée par la population pour des descentes dans ce quartier Nkolbisson de Yaoundé 7. 

Noura Medine (Stagiaire)