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Cancers pédiatriques : la marche de soutien aux malades

Rendues à la troisième édition, les activités du mois de sensibilisation sur les cancers pédiatriques se sont achevées dans la matinée du samedi 28 septembre 2024 à Yaoundé, par une marche et animation sportive.

Environ 300 enfants et jeunes (filles et garçons) transformés en athlètes samedi matin à Yaoundé. Au rythme des chansons interprétées par la fanfare, ils sont partis du boulevard du 20 mai jusqu’au lieudit province, en passant par la Fondation Chantal Biya, le palais polyvalent des sports, le centre culturel camerounais.

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Pour revenir au boulevard du 20 mai, lieu de départ, il a fallu longer l’avenue des banques, traverser le carrefour de l’indépendance et descendre par le carrefour Abbia avant d’atteindre le Rond-point ‘’j’aime mon pays’’. Tout ceci en scandant des messages tels que : « La joie des enfants est notre motivation », « un futur sans cancer, c’est possible ».

Soutenir les enfants

« Nous marchons pour soutenir les enfants atteints de cancer », affirme Urielle, à peine 10 ans, toute souriante. Visiblement joyeuse, elle ne se fatigue pas de danser en marchant justement, au milieu de toutes ses personnes amies de la protection de l’enfance.

Comme elle, tous les participants semblent bien aimer cette activité. Martinien Ateba, 26 ans, ancien malade de cancer -lorsqu’il avait 17 ans-, ne cache pas sa joie : « Aujourd’hui, nous sommes venus ici, non pas seulement pour marcher, mais aussi pour porter une voix. »

   Le conseil que je peux donner à tous ces enfants qui se battent dans les hôpitaux, à tous ceux qui sont en rémission, le conseil que je peux leur donner, c’est de garder l’espoir. Le cancer est une maladie mortelle, comme toutes les autres maladies.  »

Martinien Ateba

C’est quoi le Cancers pédiatrique

Pendant cette marche, quelques explications et précisions ont été apportées sur les cancers pédiatriques, ces maladies qui font des ravages. « Au Cameroun, l’ampleur est d’environ 1.000 patients par cas » confirme Mathurin Tchapnga, infirmier.   

Petite séance de sensibilisation devant la Fondation Chantal Biya. © A.K.N.

Selon lui, « c’est une maladie sérieuse chez l’enfant, elle n’a pas toujours une cause très exacte et peut affecter différentes parties du corps. Habituellement, la symptomatologie commence toujours par une fièvre inexpliquée, rare, des douleurs et parfois des pertes de poids inexpliquées ». Il est ainsi clair que le cancer de l’enfant est différent de celui de l’adulte. Car, « les causes sont loin d’être celles que nous connaissons tous. Ce n’est pas à cause de la cigarette ou de l’alcoolisme », révèle Ruth-Grace Ngo Nyobe, présidente-fondatrice de Mori’ sChild, avant d’ajouter que « c’est comme un véhicule qui sort de l’usine en mauvais état. On ne le jette pas, on le répare et il reprend ».

Trois formations sanitaires importantes

L’occasion a également permis à Ruth-Grace et d’autres organisateurs, de renseigner certains participants et des curieux, sur les formations sanitaires aptes à apporter des solutions à ce problème de cancers pédiatriques : « Comme vous l’avez constaté lors des sensibilisations durant la marche, nous avons informé le public sur les centres de référence pour la prise en charge du cancer de l’enfant au Cameroun. La Fondation Chantal Biya où nous nous sommes arrêtés, est le tout premier centre ». On peut se joindre à l’association Mori’ sChild, pour citer aussi Mbingo baptist hospital de Bamenda et l’hôpital protestant de Ngaoubela à Tibati.

L’espoir commence à Mori’ sChild, l’association d’assistance aux enfants victimes du cancer. © A.K.N.

Cet appel à l’action à travers la marche, constitue en fait la fin d’une série d’activités de cette association humanitaire d’assistance aux enfants atteints de cancer. Il y a par exemple eu des conseils éducatifs et la mise en place d’une application. « Aujourd’hui n’est que l’apothéose, avec la mobilisation de tous ces enfants que vous avez vus, nous rendons grâce à Dieu qui a permis que cela soit possible grâce à la journée ensoleillée que nous avons eue », relève la présidente-fondatrice de Mori’ sChild à l’issue de la marche.

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Arnaud Kevin Ngano