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Autonomisation des filles : l’avenir éclairé au Cameroun

Pendant que le premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025 s’achève, des kits équipés de lampes solaires, sont remis aux élèves filles des écoles primaires et du secondaire dans la partie septentrionale du Cameroun. L’action vise à améliorer les conditions de vie de ces écoliers.

A Meri, dans la région de l’Extrême-nord, Jolie Djibrilla, comme plusieurs autres élèves issus des familles très pauvre, a du mal à s’arrimer aux coupures intempestives d’électricité. Presque chaque jour, elle accumule des exercices à faire à domicile ainsi que les cours. « On coupe souvent le courant, et cela nous empêche d’étudier », confirme-t-elle.   

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« Nous sommes dans une zone où il n’y a pas de lumière », ajoute Andoana Biauwaï, Inspecteur d’arrondissement de Meri, avant de préciser que les soir, « les parents se battent avec les lampes traditionnelles, qu’on achète sur le marché ». Avec les difficultés à se procurer de toutes les fournitures scolaires, ce problème de délestage accentue davantage les mauvaises prestations des élèves démunies de cette localité du département du Diamaré.

L’aide qui résout le mal

Actuellement, le gouvernement camerounais, en partenariat avec la Banque mondiale et le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), ne ménage aucun effort pour remédier à la situation.  Ceci à travers le projet Swedd, une initiative d’autonomisation des filles et des femmes dans le sahel.

Récapitulatif du projet Swedd au Cameroun

Ainsi, que ce soit dans la région du Nord ou dans celle de l’Extrême-nord, des kits scolaires constitués de cahiers, des stylos à billes, des calculettes, des crayons ordinaires et surtout d’un sac scolaire équipé du matériel électrique à l’énergie solaire, sont remis aux élèves filles. « Je viens de recevoir un sac de classe contenant des cahiers, bics, tailles crayon, calculatrices, gommes, lampes, pour me permettre de bien étudier », a affirmé Laïla Ambafaya, élève à l’école publique de Méri, tout en souriant.

Des fournitures scolaires à toutes les filles, pour booster leur éducation

De même, Jolie Djibrilla, rassure que cet apport va beaucoup l’aider ; maintenant elle peut faire ses devoir et lire ses leçons à tout moment. Car, estime sa camarade Dem-Meldebe, bénéficiaire également au Lycée technique de la même commune : « tout ce qui est dans le sac, est important, d’autant plus que mes cahiers par exemple, étaient insuffisant ».

Un soulagement certes, mais…

Selon l’inspecteur pédagogique Andoana Biauwaï, tout ira désormais pour le mieux, en matière de performances des filles scolarisées sur son territoire de compétence : « Je crois qu’avec ces Kits, ils poursuivront leurs études sans problèmes ». Cet arrondissement de Méri, fait partie des localités les plus exposées à la pauvreté dans la région de l’Extrême-nord, qui doit bénéficier du don de plus de 15 000 Kits.

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Mais en attendant la fin de cette distribution en cours, des griefs sont déjà soulevés. L’on crie à une sorte de marginalisation. « Certains enfants ont cru qu’on encourage maintenant la médiocrité, explique Daïrou Dikaha, proviseur du Lycée Technique de Meri. Il faut penser à tout le monde, particulièrement au excellents qui ne doivent pas être laissé en marge.

Arnaud Kevin Ngano