Protection de la biodiversité : une préoccupation majeure au Cameroun
La célébration de la 29ième édition de la journée internationale de la diversité biologique a permis de constater l’importance qu’accorde le gouvernement camerounais à cette question.
Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’eau et de l’énergie, Jules Doret Ndongo, des forêts et de la faune, Gabriel Mbaïrobe, de l’agriculture et du développement rural, Dr Taïga, de l’élevage, des pêches et des industries animales associés à Hele Pierre, ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable. Une mobilisation à nulle autre pareille, observées le 30 mai dernier à Yaoundé. Ces cinq membres du gouvernement célébraient ainsi la journée internationale de la biodiversité, la 29ième édition. Normale ! La biodiversité est d’une importance capitale pour l’humanité.
Comme le relève le ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, lors de cette rencontre. Selon Hele Pierre, « les statistiques indiquent par exemple que les poissons assurent 20% de l’apport protéique à près de 3 milliards de personnes. Plus de 80% de l’alimentation des êtres humains est assurée par les plantes. Près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours aux médicaments traditionnels, à base de plantes pour des soins de base. »
Les articulations
En effet, plusieurs articulations, subdivisée en deux phases, ont meublée cette commémoration au palais des congrès de Yaoundé. Une conférence teintée de webinaire (4 présentations) et la célébration proprement dite, constituée entre autre, des chants portant sur la promotion de la protection de la biodiversité, la remise des prix aux jeunes gagnants des jeux organisés à l’occasion de cette journée et la visite des stands érigés à l’entrée de la salle abritant la cérémonie.
Durant cette assise, un focus a été fait sur l’évaluation de la biodiversité et des services écosystémiques (BSE) sur le triangle national. Une étude lancée en septembre 2017, validée le 27 janvier 2022, et visant à apporter la réponse à la question « comment l’utilisation durable et la gouvernance de la BSE peuvent contribuer à l’émergence économique du Cameroun et au bien-être des populations ? »
Dévouement et engagement
« Je voudrais particulièrement saluer le dévouement et l’engagement de tous les experts qui ont contribué sans relâche au processus de réalisation et de validation de cette étude », lance le ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, au cours de cette rencontre qu’il a présidé. Les félicitations d’autres ministres tels que Jules Doret Ndongo, des forêts et de la faune, Gabriel Mbaïrobe, de l’agriculture et du développement rural, Dr Taïga, de l’élevage, des pêches et des industries animales, et Gaston Eloundou Essomba, de l’eau et de l’énergie ont également adressées aux exposants et à la cinquantaine de scientifiques et relecteurs chevronnés ayant contribué à la réalisation de l’étude présentée.
Autant de choses, qui pousse le Fonds des nations unies pour la nature (WWF) à remercier le ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable. C’est l’institution qui a assuré la tutelle administrative et technique du projet présenté ainsi que de l’évènement.
Étude d’évaluation
Occasion pour le WWF, d’évoquer une autre étude d’évaluation de l’ensemble des secteurs économiques impactant la biodiversité au Cameroun, validée en 2011. « A l’issue de ladite deux secteurs ont été retenus par l’ensemble des participants comme étant les plus impactant de la biodiversité au niveau du Cameroun. Il s’agit du secteur de l’infrastructure et celui des petits exploitants de l’agro-industrie » déclare Marie-Madeleine du WWF.
Le but a été bien sûr, d’amener les concernés à prendre des engagements permettant de « bâtir un avenir collectif pour toute vie sur terre », comme l’indique le thème de la journée internationale de la biodiversité, édition 2022.
Arnaud Kevin Ngano