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A l’assaut de la sous-location : un code de résidence pour un habitat décent au Cameroun

Lors du Salon de l’action gouvernementale (Sago), le directeur général de la Société immobilière du Cameroun (SIC), Ahmadou Sardaouna, a souligné l’importance d’un code de résidence pour lutter contre l’incivisme et la sous-location, deux fléaux qui entravent la relance de la production de logements sur l’étendue du territoire national.

Au cœur de la treizième édition du Salon de l’action gouvernementale (Sago), la Société immobilière du Cameroun (SIC) a pris la parole pour aborder un sujet crucial : la relance de la production de logements face à un déficit alarmant. Ahmadou Sardaouna, le directeur général, a mis en lumière le lien indissociable entre la gouvernance et l’amélioration des conditions de vie des citoyens, en insistant sur la nécessité d’un cadre réglementaire solide.

Une foule immense à la conférence de la SIC au Salon de l’action gouvernementale à Yaoundé.

« Sans relance de la production, nous aurons toujours des problèmes en matière de logement au Cameroun », a-t-il déclaré, rappelant que l’Afrique ne parvient pas à satisfaire même 10 % de ses besoins en logement social.

Cadre juridique

Pour faire face à cette crise, la SIC a élaboré un code de résidence, un outil essentiel pour améliorer les relations avec les locataires et préserver le patrimoine immobilier. Ernest Wouagniak Kamdem, chef de la division des affaires juridiques à la SIC, a expliqué que ce code vise à « instaurer la bonne gouvernance par l’encadrement permanent du dialogue inclusif avec les résidents ».

Les comportements inciviques, tels que le déversement d’eaux usées par les balcons ou la sous-location, sont des problèmes récurrents qui nuisent à la qualité de vie dans les cités. Kamdem a souligné que « l’incivisme et la sous-location constituent les principaux fléaux rencontrés par la SIC dans la gestion de ces cités ».

La sous-location, en particulier, est un phénomène préoccupant. Elle se manifeste par des locataires qui sous-louent leur logement à des tiers à des prix exorbitants, privant ainsi la SIC de revenus essentiels. « Les personnes qui s’engagent dans cette pratique s’exposent à des sanctions », a averti Kamdem, rappelant que la loi camerounaise punit sévèrement ces comportements.

Sensibilisation

La SIC s’engage à sensibiliser les locataires sur les conséquences de ces pratiques et à instaurer un climat de confiance. « Nous voulons que les résidents deviennent les principaux acteurs de leur bien-être », a ajouté Kamdem, en insistant sur l’importance d’une gestion participative des cités.

En collaboration avec les autorités compétentes, la SIC aspire à transformer le paysage du logement au Cameroun. Grâce à des initiatives telles que le code de résidence, elle espère non seulement améliorer les conditions de vie des citoyens, mais aussi garantir un habitat décent pour les générations futures.

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Arnaud Kevin Ngano