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Cameroun-RCA : la réouverture du corridor Douala-Bangui actée après un accord

Le ministre camerounais des transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe et son homologue centrafricain, Herbert Gontran Djono Ahaba, se sont rendus à Garoua-Boulaï mardi 3 décembre 2024. Ces autorités administratives, en compagnie de certains transporteurs camerounais, ont relancé le trafic sur le corridor Douala-Bangui, après avoir épluché les pistes de solutions aux problèmes de sécurité à la frontière entre les deux pays et particulièrement en RCA.

Le trafic a repris son cours normal sur le corridor Douala-Bangui. L’information provient du gouvernement camerounais, à travers le ministère en charge des transports, en fin de journée du 3 décembre 2024. Sur le terrain, des véhicules transportant des marchandises, se rendent en RCA.

Vidéo de la rupture du boycott des activités des camionneurs camerounais à Garoua-Boulaï.

C’est la réalisation d’un vœu ardent qui, la veille, s’est dégagé de la concertation au ministère des transports à Yaoundé, la capitale camerounaise. Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe recevait en audience, Herbert Gontran Djono Ahaba, venu de la République centrafricaine, pour tenter de débloquer la paralysie de ce corridor Douala-Bangui, ayant déjà duré deux semaines.

Discussion conviviale au ministère des transports à Yaoundé au Cameroun. © Crédit photo Celcom Mint

C’est « l’assassinat » du camionneur Mohamadou Awalou, le 18 novembre 2024, qui a occasionné le fameux sit-in à Garoua-Boulaï, des chauffeurs de camions partant régulièrement du Cameroun pour la RCA. Entre 700 et 800 camions chargés, étaient alors garés à la frontière du Cameroun avec la Centrafrique.

De trois à neuf revendications

« Nous avons passé en revue les différentes récriminations, a expliqué Ngalle Bibehe à l’issue de la réunion de lundi 2 décembre 2024. Des trois points qui étaient initialement présentés auprès du premier ministre, chef du gouvernement, nous sommes finalement arrivé à neuf revendications. Parmi ces neuf revendications, quatre ont déjà été résolues. »

Les questions de taxation, les problèmes d’escorte des personnes et des biens, les tracasseries liées au Pont-bascule et les problèmes de sécurisation des personnes et des biens le long du corridor, sans oublier la non fluidité du transport, ont bel et bien fait l’objet des échanges et d’un consensus. Même s’il s’agit là, des 5 points brûlant des préoccupations des camionneurs.

Satisfaction

Cette descente à Garoua-Boulaï pour rencontrer les acteurs ainsi que les différents leaders syndicaux, dans le but d’apaiser les tentions et entériner l’entente ne peut que réjouir les deux pays. Cela d’autant plus que le ministre Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe et Herbert Gontran Djono Ahaba, ministre centrafricain des transports et de l’Aviation civile disent être satisfait depuis l’assise de Yaoundé.

Arnaud Kevin Ngano