Changement climatique : la nécessité d’une augmentation du financement public
En prélude à la COP 29 prévue du 11 au 22 novembre 2024 en Azerbaïdjan, Greenpeace Afrique et les Mouvements pour la justice climatique ont présenté des doléances au Groupe africain de négociateurs (GAN), soutenues par une taxe sur les dommages climatiques et l’extraction des combustibles fossiles, afin de générer les fonds.
Les pays africains sont frappés de plein fouet par les effets du changement climatique. Conscients des conséquences néfastes auxquelles fait face le continent, Greenpeace Afrique et les Mouvements pour la Justice climatique se mettent en ordre de bataille pour préserver la nature. A cet effet, ils ont présenté un document au Groupe africain de négociateurs, sur la mise en place d’un cadre de financement climatique ambitieux, basé sur les besoins concrets observés sur le terrain.
Le 20 septembre de l’année en cours, pendant la conférence de presse organisée à Yaoundé, la capitale camerounaise, Greenpeace Afrique a dressé les attentes du continent à l’issue de la grand-messe mondiale sur l’environnement en Azerbaïdjan. « Permettez moi de revenir sur les différentes inondation qui se passent partout en Afrique australe et centrale comme ce fut le cas dans le Logone et Chari. Les conséquences de toutes ces pluies sont énormes, et viennent s’ajouter aux difficultés habituelles des populations, a déclaré Sylvie Michele Ongbassomben, Chef de projet de la campagne Forêt chez Greenpeace Afrique. Greenpeace Afrique insiste sur le rôle que doit jouer le financement sur l’aspect climatique et appelle le gouvernement du Congo et du Cameroun a davantage renforcer leurs positions sur la finance climatique lors de la COP 29 pour assurer une meilleurs protection de forêts des communautés qui y vent ».
Les demandes…
Parmi les principales demandes présentées aux négociateurs africains, figurent des appels en faveur d’un nouvel objectif collectif quantifié (NOCQ) qui donne la priorité à l’augmentation du financement public de la lutte contre le changement climatique, soutenu par une taxe sur les dommages climatiques et sur l’extraction des combustibles fossiles, afin de générer les fonds. Les militants ont demandé un financement public net pour éviter de grever davantage les économies africaines.
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Ils ont également exigé l’arrêt de tout soutien à la production de combustibles fossiles et autres initiatives irresponsables qui prolongent et aggravent la crise climatique. Les nations riches et les entreprises de combustibles fossiles doivent payer leur dû, en soutenant la transition de l’Afrique vers un avenir durable, plaide Greenpeace Afrique. « Le moment est venu d’agir. Les financements sont l’élément vital de l’action climatique et de la survie de l’Afrique et fort heureusement, ils sont disponibles. C’est à nous d’aller les chercher. Il faut juste un renforcement des capacités des organisations et autres parties prenantes par le biais des formations, partage d’expérience. On devrait également continuer de plaider en faveur de la dé complexification des procédures d’accès dans ces financements.»
Les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies de la 79e session
Lors de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, plusieurs résolution ont été prises visant la protection de l’environnement. Parmi les résolutions adoptées, figure « le Pacte pour l’avenir », visant à protéger les besoins et les intérêts des générations présentes et futures grâce à de nombreuses mesures prises. Les changements climatiques sont parmi les plus grands défis de notre temps, dont les répercussions sont ressenties le plus durement par les pays en développement, en particulier ceux qui sont grandement vulnérables face aux effets néfastes des changements climatiques.
Les chefs d’État et de gouvernement, représentant les peuples du monde à ce sommet, se sont engagés à respecter rapidement leurs obligations au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de l’Accord de Paris. Il vise à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 degré Celsius, par rapport aux niveaux préindustriels, sachant que cela permettrait de réduire considérablement les risques et les effets des changements climatiques, et souligner que les effets des changements climatiques seront beaucoup moins importants si l’élévation de la température est de 1,5 degré Celsius plutôt que de 2 degrés Celsius et faire preuve de détermination dans la poursuite de ses efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius.
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A l’image de Greenpeace Afrique, les participants de la 79ème session des Nations Unies ont réaffirmé leur détermination à fixer, lors de la COP 29, un nouvel objectif collectif chiffré d’un montant au moins égal à 100 milliards de dollars des États-Unis par an, en tenant compte des besoins et des priorités des pays en développement.
Marcial Nzemie