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France-Nouvelle Aquitaine : la presse au centre des actions

Les crises et manifestations secouent de temps en temps des localités de la région Nouvelle Aquitaine en France. Mais, grâce à sa direction du service de la presse, ses conséquences ont été limitées.

Bordeaux, ce vendredi du mois d’octobre 2024. Le journal régional français Sud Ouest, annonce sur son site, des tensions devant avoir lieu le week-end -les 12 et 13 du même mois-. Cette information du journaliste politique Xavier Sota fait grand bruit. Il s’agit des protestations contre le projet de ligne à grande vitesse (LGV).

Très rapidement, le directeur du service de presse au cabinet du président de la région Nouvelle Aquitaine et ses collaborateurs entrent en jeu. Des médias sont contactés, non pas pour les intimider ou leur imposer ce qu’ils doivent faire, mais pour leur proposer les réactions des représentants du porteur du projet, notamment le préfet et le président de la région.

Carte de la région Nouvelle Aquitaine en France

« L’idée a été de pouvoir contribuer à l’équilibre des papiers des journalistes », rassure Rachid Belhadj devant des professionnels des médias africains, en visite dans la région. Ceci bien sûr, « en donnant la parole aux opposants au projet, mais aussi au préfet, au président de la région pour qu’il défendent ce projet, pour qu’on ne parle pas que des oppositions, pour qu’il n’y ait pas une majorité silencieuse qui est favorable à la LGV. Des réponses pour expliquer pourquoi on est favorable à ce projet », ajoute-t-il. Des interviews ont ainsi été accordées à Radio France info et à BFM, pour leur expliquer pourquoi on doit accepter ce projet au cœur d’une polémique.

Alimenter les journalistes

La région Nouvelle Aquitaine, la plus grande région géographique de France avec 12 départements, participe financièrement à la ligne à grande vitesse (LGV) et Alain Rousset, le président de ladite région, en est un farouche défenseur. C’est en fait un projet de l’Etat français et l’Union Européenne.

Présentation succincte de la région.

En effet, sur ce territoire cosmopolite, la direction de la communication de la région anticipe régulièrement sur les évènements en vue. « Mon travail est de demander à mon équipe d’alimenter les journalistes. Il ne faut pas attendre qu’il se passe quelque chose pour qu’un journaliste vous appelle pour avoir des informations », souligne Rachid dans l’une des salles de conférence de l’hôtel de la région.

Pour cette institution, le journalisme apparaît comme un métier exigeant certes, mais surtout stressant. Raison pour laquelle, « il faut pouvoir apporter des éléments de réponse assez rapidement pour qu’ils puissent faire leur papier ». Même si parfois, certaines rédactions snobent ces sollicitations, en décidant par exemple de « vivre » sans les collectivités territoriales, ou en racontant les histoires des populations au quotidien.

Travail de séduction

Néanmoins, « l’enjeu pour se faire connaitre est d’opter pour un travail de séduction », révèle-t-on à la région Nouvelle Aquitaine, qui a une compétence d’aménagement de territoire et de développement économique, à en croire Laurent Rey Lescure, Adjoint au délégué régional Europe international. Et puisque le président Alain Rousset aime bien être sur le terrain, chaque visite de terrain, ne peut qu’être capitalisée, c’est-à-dire, faire l’objet de l’ouverture à la presse. Objectif : expliquer les actions et activités de la région vis-à-vis de ses 6,1 millions d’habitants.

Alain Rousset, président de la région Nouvelle Aquitaine, sur le terrain.

Loin d’être un acquis, l’instauration de la confiance auprès des journalistes dans la région Nouvelle Aquitaine demeure une quête permanente. Bien qu’apparemment reluisante pour cette haute représentation des collectivités territoriales décentralisées, les relations avec la presse nécessitent donc réactivité et pertinence.

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