Gestion des déchets urbains : l’équation des états généraux sur la table
En prélude aux états généraux sur la gestion des ressources en déchets urbains au Cameroun prévu les 6 et 7 mai 2025 à Yaoundé, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain en compagnie de celui de la Décentralisation et du Développement local, ont donné un point de presse mardi 22 avril 2025. Objectif : édifier les journalistes sur les enjeux de cette rencontre nationale.
A Yaoundé, la capitale camerounaise comme dans plusieurs autres grandes localités du pays, les ordures ménagères étouffent les populations. La cité du chef-lieu de la région du Centre produit environ 3 000 tonnes par jour et le taux de collecte s’élève à seulement 45%. « Nos villes font face à une insalubrité préoccupante, particulièrement dans les grandes métropoles de Yaoundé-Douala, qui apparaissent maintenant par les tas d’immondices qui jonchent les rues, souvent à proximité des équipements sociaux collectifs tels que les marchés et les hôpitaux », déclare Célestine Ketcha Courtes, ministre de l’Habitat et du Développement urbain devant les femmes et hommes de médias dans une salle de réunion à Yaoundé.
Une question extrêmement préoccupante
Ce mardi après-midi, l’immeuble émergence est inondé de journalistes de médias traditionnels et numériques, privé et public, nationaux et étrangers. Tellement le sujet sur les ordures, qui défigurent le paysage urbain non sans mettre en danger la santé publique et l’environnement, intéresse.
En fait, comme l’affirme Mme le ministre, « les déchets maintenus à l’air libre présentent des risques sanitaires élevés pour nos populations ». Celles-ci, sont en réalité victimes de leur croissance exponentielle, ajoutée à l’incivisme et à l’absence du financement. Ce qui découlant sur une accumulation inquiétante de déchets, avec une production annuelle de 20 000 tonnes à Yaoundé par exemple.
La non-contractualisation des prestations de collecte, le non-paiement des arriérés dus par l’État, rendent impossible l’entretien des équipements et le service minimum dans ce secteur. »–Mindhu
Cette rencontre avec la presse se tient pendant le déroulement jusqu’au 30 avril, d’une opération de consultation dans les dix régions du pays. Il est question de convaincre toutes les parties prenantes aux états généraux en vue, à faire acte de présence les jours dits (6 et 7 mai 2025 à Yaoundé).
Une piste de solution
D’après Célestine Ketcha Courtes, ces états généraux permettront d’élaborer une feuille de route concrète, intégrant des mesures en gouvernance, infrastructures, financement et valorisation, dans le but d’assurer une gestion durable et efficace des déchets urbains. D’ailleurs, parmi les solutions à proposer lors de assises, figure en bonne place la transformation : « Il faut voir en nos déchets une vraie opportunité, en transformant cette problématique en une ressource pour le développement socio-économique, notamment en valorisant 80% des ordures ménagères biodégradables pour produire du compost biologique », préconise la ministre.
Les états généraux sur la gestion des ressources des déchets urbains regrouperont essentiellement les responsables des communes de ville, des organisations, des institutions environnementales, des structures intervenantes dans la gestion des déchets.
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