Hausse des carburants : les perdants en larmes au Cameroun
L’augmentation du prix du litre des carburants à la pompe, entraine la hausse des tarifs de transport et d’autres mesures compensatoires. Mais la recette journalière à verser aux propriétaires des taxis par exemple, demeure inchangée.
C’est la principale préoccupation des propriétaires des véhicules du transport urbain au Cameroun. Depuis l’effectivité de la hausse des carburants à la pompe, les propriétaires de taxi attendent en vain des décisions en leur faveur en tant que patrons. Pourtant les réunions ne cessent de se multiplier.
« L’augmentation du tarif du transport urbain de 50 F CFA, n’améliore pas les conditions du transporteur, relève Jean Ngoune, propriétaire des taxis à Yaoundé. Plutôt les prix des pièces de rechange ont augmenté sur le marché ». Selon lui, il faut au minimum 4 millions de F CFA aujourd’hui pour mettre un véhicule en circulation au Cameroun, et non plus 2 millions de F CFA comme par le passé.
Activité difficile
Pour permettre aux promoteurs de l’activité de taxi de rentrer dans leurs charges et frais, la recette journalière doit monter à 15 000 F CFA pour les voitures à moteur diesel et 12 000 F CFA pour les véhicules à essence. C’est du moins ce que suggère des organisations comme le Syndicat national des travailleurs des transports du Cameroun (Syntracam).
Cependant, les travailleurs ruminent encore des insatisfactions. Car l’activité s’avère de plus en plus difficile à Yaoundé et Douala par exemple. Lambert, chauffeur professionnel depuis 10 ans, dit être déjà découragé et tenté d’abandonner le métier. Surtout s’il faut encore augmenter la recette.
Au secours …
« Beaucoup de personnes empruntent les motos pour se déplacer au détriment des taxis, révèle Philippe taximan. Nous supplions presque les passagers en route ». Même si les nouveaux tarifs de ramassage découlant de l’arrêté dont le ministre du commerce a signé le 15 février 2024 est en vigueur, les prix du transport urbain sont toujours proposés.
Face à cette situation, le regard demeure tourné vers le gouvernement appelé à voler au secours des investisseurs (et les employés) dans le monde du transport urbain au Cameroun.
Arnaud Kevin Ngano