Imprimerie nationale : arrêt général du travail en vue
Pour trouver des solutions à la persistante crise au sein de l’imprimerie nationale à Yaoundé et solliciter l’appui du gouvernement, le Syndicat des industries polygraphiques du livre et assimilés du Mfoundi (Siplam) à travers la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC) saisi le ministre de la communication.
« Monsieur le ministre, nous venons vers vous afin qu’une solution concertée soit trouvée dans l’urgence pour nous éviter un arrêt général de travail au sein de l’’imprimerie nationale d’ici le 19 novembre 2024. » Prosper Essomba de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun et Oscar Magloire Atangana du Syndicat des industries polygraphiques du livre et assimilés du Mfoundi sont ainsi clair dans la correspondance déposée au ministère camerounais de la Communication le 31 octobre 2024 : un mouvement d’humeur est annoncé à l’imprimerie nationale.
« …trois mois de travail pour un mois de salaire payé »
Depuis plusieurs années, à en croire la CSTC, près de 270 travailleurs de l’imprimerie nationale vivent dans la précarité salariale, malgré les multiples cris et dans ce contexte social difficile au Cameroun. « En plus de ce calvaire, le personnel se trouve enrôlé et même quand les fonds sont disponibles, dans un système de paiement des salaires de deux, voire trois mois de travail pour un mois de salaire payé, peut-on lire sur le document. Et ce paiement n’intervient que pour essayer de calmer les employés aux abois. »
Les syndicalistes rappellent au ministre de la Communication que « l’examen et la recherche des solutions idoines et pérennes visant à ramener la paix sociale et la croissance à l’imprimerie nationale, ont déjà mené à plusieurs réunions de crise dans des administrations publiques » camerounaises. C’est pourquoi, ils demandent l’implémentation des recommandations du groupe de travail créé par décision du N° 017/Mincom/Cab du 6 mai 2022, axées sur le Premier ministre.
Il faut une nouvelle politique…
En attendant une réaction officielle, ces défenseurs des droits des employés de l’entreprise à capitaux publics, estiment que l’IN n’est pas en mesure d’équilibrer son cycle d’exploitation « si elle ne se dote pas d’une politique adéquate et susceptible de réduire considérablement le coût d’acquisition des matières premières sur le marché local ».
« Cette souffrance » à l’imprimerie nationale, a été au cœur des secousses subis par l’ancien directeur général en début d’année dernière. Walter Paul Komo affirmait alors que les machines à petit format parfois vieilles de plus de 30 ans sont en nombre insuffisant et l’imprimerie nationale n’arrive pas à honorer ses commandes.
A.K.N.