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Nuit de pâques à Sangmelima : sous fonds d’espoir et de renouveau

A travers son homélie de circonstance, Monseigneur Christophe Zoa, évêque du diocèse de Sangmélima invite les fidèles à devenir des porteurs de lumière dans un monde plongé dans l’obscurité, en laissant l’amour et la paix guider leurs actions.

C’est dans la nuit que Dieu parle et révèle sa gloire. Cette phrase à la limite énigmatique pour le commun des mortels, résume mieux l’homélie prononcés par Monseigneur Christophe Zoa, samedi soir, veille de la fête de pâques.

La prestation de Mgr Christophe Zoa, se veut entrainante. © Diocèse de Sangmélima.

La messe de la vigile pascale à Efoulan hetyang, dans le département du Déjà et Lobo, région du Sud-Cameroun, a drainée un monde important, digne de l’ampleur du regroupement religion et de l’évènement pour les chrétiens. Normal, c’est la nuit de la vie, où le Christ vraie lumière -comme le signale Jean 1,9 dans la bible-, a vaincu la mort.

Une exhortation à la paix et à l’amour

Pendant ce rassemblement, le chef religieux a appelé à percevoir la nuit comme un moment de transition vers la lumière et la vie nouvelle : « La nuit peut devenir lieu de notre vie. C’est le principal enseignement que nous porte le mystère de la nuit de Noël et de la nuit de pâques, ces nuits de Dieu, d’où le jour naît comme un feu », explique-t-il.

Le constat est alarmant mais bien réel : le monde est « noir », le monde est « nuit ». Il porte en lui ce caractère obscur, et ce dès la création tel que nous le rapporte le récit du péché originel avec Adam et Ève. Ce moment où désormais le cœur de l’homme s’est assombri, cohabitant dès lors avec l’inclination constante au péché. Sauf qu’aujourd’hui cette inclination au péché a pris des proportions extrêmement déplorables et meurtrières, conduisant le monde à des dérives tuant complètement la nature et la dignité de l’homme. » –Mgr Christophe Zoa

La particularité de la nuit pascale selon l’évêque, repose sur le fait qu’elle rappelle que même dans les moments les plus sombres, la lumière de la résurrection peut émerger, transformant les ténèbres en un feu purificateur qui illumine le chemin vers la vie nouvelle et rayonnante. Il s’agit symboliquement, de la résurrection intérieure et collective qui ne peut se manifester sans la paix et l’amour à en croire le patron du diocèse de Sangmélima. « Si vous voulez être frères, laissez tomber les armes de vos mains, déclare d’ailleurs Monseigneur Christophe. On ne peut pas aimer avec des armes offensives dans les mains. »

Ainsi, un seul souhait anime les esprits. Que la lumière de la résurrection illumine les cœurs, toute la localité et la nation, car c’est dans l’amour et la paix que naît véritablement la renaissance.

Arnaud Kevin Ngano