Lutte contre le VIH : les propositions de l’Onusida
Pour rendre la riposte au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, permanente et durable à l’horizon 2030 et au-delà, l’Onusida pense qu’il faut investir stratégiquement dans la prévention combinée.
« La région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre a rattrapé son retard. Pour autant, cela masque de grandes disparités liées à des inégalités multifactorielles. Et cela doit nous interdire toute complaisance et nous inciter à poursuivre notre accélération de la réponse ». Cette déclaration du Dr Fodé Simaga de l’Onusida à la cérémonie d’ouverture de la 12 ième conférence de l’Alliance francophone des acteurs de santé contre le VIH et les infections virales chroniques ou émergentes à Yaoundé, vise à susciter le réajustement de la riposte au VIH/Sida en Afrique de l’Ouest et du Centre.
En effet, entre 2010 et fin 2022, on a enregistré une diminution de 49% de nouvelles infections à VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, 11% de plus que sur l’étendue de la planète terre. De même, des personnes vivantes avec ce virus, 82% connaissent leur statut sérologique, pendant que 78% d’entre ces dernières prennent des antirétroviraux et 71% avaient une charge virale indétectable en fin 2022. Chiffres encourageants selon l’ Onusida , mais pas suffisant pour dormir sur ses lauriers.
Des insuffisances
Pour le directeur départemental Systèmes et services à l’Onusida-Genève, il faut adresser les insuffisances liées entre autres à la situation du traitement des enfants, aux questions des ressources financières et à la prévention de la transmission de la mère à l’enfant. Cela passe naturellement par l’application des actions concertées, à savoir :
- Renforcer les systèmes de santé communautaire
- Stopper l’inégalité inacceptable dans l’accès aux services des enfants
- Garantir le droit pour tous à la santé
- Investir stratégiquement dans la prévention combinée
- Appuyer les pays pour le développement de leur feuille de route de pérennisation de la réponse et des acquis
Stratégies efficaces
« Je voudrais lancer un appel à tous les acteurs de la réponse au VIH à s’engager pleinement à mettre en œuvre les stratégies et actions que nous savons efficaces, afin d’atteindre nos objectifs d’ici à 2030, mais aussi définir ce que sera l’après 2030. C’est avant tout aux acteurs de la réponse eux même, de le définir. Pas aux autres », ajoute le Dr Fodé Simaga, avant la fin de son allocution. C’est pourquoi, l’une des sessions de cette 12 ième conférence francophone Afra VIH, co-présidée par l’Onusida et l’OMS, a portée sur la « pérennisation de la riposte au VIH pour 2030 et au-delà en Afrique de l’Ouest et du Centre ».
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D’ailleurs, au cours de cette rencontre, les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre représentés ont recommandé la capitalisation des acquis pour une meilleure mise en œuvre de la Couverture santé universelle. Par la même occasion, l’Onusida a présenté la feuille de route post 2030, axée sur le plan de transition devant permettre aux Etats concernés de pourvoir intervenir. Preuve que la destruction du VIH demeure une urgence pour les organisations des nations unies.
Arnaud Kevin Ngano
