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Lutte contre l’hépatite : il est temps d’agir pour un avenir sans menace

 À l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite, célébrée le 28 juillet, l’OMS appelle à une mobilisation collective pour éradiquer cette maladie d’ici 2030. Au Cameroun, la situation est préoccupante, avec des taux d’infection alarmants, notamment pour l’hépatite B. Il est temps d’agir !

La Journée mondiale contre l’hépatite, instaurée en 2010 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), revêt cette année un enjeu crucial avec le thème « It’s time for action ». Cette initiative vise à sensibiliser le public sur les hépatites virales B et C, qui touchent des millions de personnes à travers le monde. Au Cameroun, la lutte contre ces infections est d’une importance capitale, alors que la prévalence de l’hépatite B atteint 11,2 % dans la population générale, avec des disparités régionales inquiétantes.

« La santé de notre population est en jeu. Nous devons intensifier nos efforts pour dépister et traiter les hépatites virales », déclare le Pr Mathurin Kowo, hepato gastro-entérologue, lors d’un enseignement à Yaoundé. Les jeunes adultes, notamment ceux âgés de 25 à 29 ans, sont les plus touchés, avec un taux de prévalence de 14 %.

Moyens de transmission

Les modes de transmission des hépatites sont variés : rapports sexuels non protégés, partage d’aiguilles, et transmission mère-enfant. Les populations à risque incluent les professionnels de santé, les personnes non vaccinées, et les consommateurs de drogues injectables. « Il est essentiel de sensibiliser ces groupes vulnérables pour réduire la transmission », souligne le Professeur.

La prévention est la clé. Bien que la vaccination contre l’hépatite B soit une priorité, elle n’est pas encore généralisée au Cameroun. C’est pourquoi la journée apparaît comme « l’occasion d’intensifier les efforts de lutte contre cette maladie et d’encourager l’engagement des individus en faveur de la vaccination contre l’hépatite B », mentionne le Programme élargi de vaccination (Pev).

Le plan stratégique national de lutte contre les hépatites virales, qui s’aligne sur la stratégie mondiale de l’OMS, vise à garantir un accès universel aux services de prévention et de traitement. Les objectifs sont ambitieux : 90 % des patients doivent connaître leur statut sérologique, et 90 % des dépistés positifs doivent être traités d’ici 2030.

Ne laissons personne de côté. Les services de santé doivent être accessibles à tous, y compris aux populations marginalisées », affirme une militante pour la santé publique

Ainsi, la lutte contre l’hépatite au Cameroun nécessite une mobilisation immédiate. Le temps est venu de passer à l’action pour un avenir sans hépatite.

Cet appel, est plus qu’une simple déclaration ; c’est un engagement envers la santé publique et le bien-être de chaque citoyen. Le moment est venu de tout mettre en œuvre pour éradiquer cette tueuse silencieuse.

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A.K.N.