Moto-taxis : des pleurs à la présidence de la République du Cameroun
Un mémorandum adressé au chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya, a été déposé lundi 23 septembre 2024 au secrétariat général de la présidence de la République. Des syndicats de moto-taxis y expriment leur mécontentement par rapport aux promesses non tenues du pouvoir exécutif.
Mise en place d’un cadre de résolution des problèmes des acteurs du secteur des moto-taxis, application des différents textes encadrant l’activité, subvention de la formation et recyclages des conducteurs de moto. Telles sont les doléances de la dizaine de présidents nationaux des syndicats ayant déposé un mémorandum à la présidence de la République du Cameroun.
Ces leaders, qui disent contenir leur colère depuis février 2013 -date pendant laquelle le chef de l’Etat a valorisé cette activité dans un discours adressé à la jeunesse-, appellent ainsi le président Paul Biya à mettre fin à « l’anarchie » qui règne dans le monde du transport par moto au Cameroun. « Ce moyen de gagne-pain, a trop été une vache à lait pour des fonctionnaires n’ayant parfois rien à voir avec la profession », affirme Bertin Mathieu Fodjeu, vice-président de la Confédération générale des syndicats des transporteurs du Cameroun (CGSTC).
Accusations
« Vous avez en 2016, mis en place le plan triennal spécial jeune doté d’une enveloppe financière conséquente, pour la sensibilisation, la formation, le suivi et l’encadrement des jeunes. Malheureusement, force est de constater que cette volonté se heurte à des résistances de vos collaborateurs… », lit-on sur le document, accusant le ministère camerounais de la jeunesse, ainsi que celui de l’emploi.
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Pourtant le métier de moto-taximan absorbe la majeure partie des jeunes en activité sur le triangle national. Et par conséquent, nécessite absolument un encadrement, pour éviter des conséquences négatives comme le désordre urbain, les agressions et les accidents de la circulation.
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Arnaud Kevin Ngano