Plateforme d’Olembe : la vérité éclate !
Mensonges, rivalités et enjeux cruciaux constituent les dessous de l’actualité liée à la plateforme multimodale d’Olembé. Vendredi 5 juillet 2024, des révélations chocs y relative, ont été faites aux historiens du présent. Les détails
La plateforme multimodale d’Olembe comporte bel et bien des toilettes et est sécurisée. Ce constat est fait lors de la visite guidée de cet espace de 3.000 m2 vendredi 5 juillet 2024. Des journalistes des différents types de médias exerçant au Cameroun ont scrutés les lieux, avec la complicité de l’Organisation patronal des syndicats des transports et auxiliaires du Cameroun (Opstac).
« On a dit des choses qui n’étaient pas correctes. On a dit que la plateforme n’avait pas de sécurité. Vous-même vous avez touché du doigt la réalité, il y a la sécurité. On a dit que la plateforme n’avait pas de toilettes. Vous voyez que c’est faux, il y a les toilettes », déclare Jean-Paul Noah, Secrétaire général de l’Opstac à la fin de cette visite en compagnie d’autres syndicalistes et transporteurs.
Les raisons de la présence de la presse
Ce tour de la gare routière d’Olembe, est ainsi effectué après un point de presse accordé aux femmes et hommes de médias conviés à la rencontre ce jour-là. Il était question pour le collectif des transporteurs d’Olembe, d’éclairer la lanterne des camerounais sur la réalité des faits, en ce qui concerne la confusion entretenue sur cet endroit.
Des syndicalistes des travailleurs dans le secteur des transports au Cameroun, menacent non seulement d’encourager des transporteurs installés à la gare routière d’Olembe à cesser leurs activités, mais aussi de quitter les terminaux de ce lieu. L’annonce a été faite le vendredi 28 juin 2024, au siège de la bourse du travail au quartier Messa à Yaoundé. Entre autre motifs avancés : mauvaise gestion de la gare routière, insécurité, mauvaises conditions d’hygiène, manipulations politiques …
Il faut le juste milieu
Pour Jean-Paul Noah, c’est simplement une campagne de dénigrement : « Dans mon pays, nous avons aussi des syndicats microbes, qui marchent avec leurs cachets pour demander, on grève où ? Ils ne veulent même rien savoir d’autre. Parmi eux, il y a des gens qui n’ont jamais mis les pieds au sein de la plateforme. »
Au cours du point de presse du 5 juillet, Rodrigue Biloa, coordonnateur de la gare routière d’Olembe, a néanmoins expliqué que « les transporteurs ont un problème de paiement du loyer », car, comme ajoute Jean-Paul Noah, deux entités (toutes composées d’hommes d’affaires) sont en opposition, et non en guerre. « L’une a pris l’argent dans les banques pour construire la plateforme. L’autre a pris l’argent pour acheter les bus. Maintenant, il faut un juste milieu pour qu’aucune des parties ne tombe ».
Si les prix sont très bas, le promoteur de la plateforme va tomber. Si les transporteurs sont asphyxiés, leurs entreprises de transport vont fermer. Donc, le concessionnaire ne peut pas casser la pelouse d’or ».
Situation sous contrôle
« La situation à la gare routière est sous contrôle, nous ne faisons pas de la politique », réaffirme Rodrigue Biloa. D’ailleurs des négociations sont en cours entre les transporteurs, le concessionnaire et la mairie de la ville pour revoir les prix du loyer sur la plateforme. Rendu à la 12e séance de négociation, les propriétaires d’entreprises du transport interurbain n’ont aucun intérêt à orchestrer des mouvements d’humeurs.
Cette rencontre a également été l’occasion pour les transporteurs de demander au maire de la ville d’accentuer la bataille contre le transport clandestin, favorisant une concurrence déloyale et les empêchant de faire le chiffre d’affaire. Il faut relever que la plateforme, lancée en novembre 2023, a été aménagée pour contenir 24 agences. Elle accueille 560 boutiques, 250 comptoirs, plus de 150 places de pharmacies.
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Arnaud Kevin Ngano