Précarité des journalistes : le diagnostic d’Hervé Tiwa dans sa thèse
Dans sa thèse Doctorat en Science de l’information et de la communication (SIC), Hervé Tiwa Lontchi a dressé le diagnostic du fonctionnement économique de la presse camerounaise d’avant l’indépendance jusqu’à nos jours.
« Comment peut-on interpréter la perpétuation de la précarité des journalistes au travail comme une construction collective impliquant les patrons de médias, les journalistes eux-mêmes, et les politiques publiques ? ». Telle est la question centrale du mémoire de thèse Ph.D de Hervé Tiwa Lontchi, soutenu le 4 février 2025 à l’Ecole supérieur des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) à Yaoundé au Cameroun. Sous le thème : « Presse écrite, management médiatique et construction de la précarité des journalistes au travail : une analyse socio-économique des entreprises à capitaux privés au Cameroun », Hervé Tiwa a développé son argumentaire autour de 2 parties et 6 chapitres, dans un mémoire de 370 pages.
La presse camerounaise se meurt ?
Dans l’élaboration de son travail d’étude, le jeune homme s’est appuyé sur une convergence de théorie, notamment la théorie sociologique du travail, et la théorie des industries culturelles et médiatique. C’est ainsi que dans l’étude des cas, le candidat s’est inspiré de la situation des médias comme Mutations , La Nouvelle Expression, le Jour, Le Messager, des journalistes professionnels en activité et ceux déjà à la retraites, des comptes rendus, et autres éléments. Parlant du paysage médiatique de 2021 et 2022 au Cameroun par exemple, le candidat renseigne que René Emmanuel Sadi, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, exprimait ses vives préoccupations concernant l’état de la presse au Cameroun.
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A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le chef de ce département ministériel a évoqué la présence de 600 titres de presse écrite, 100 stations de radio, 30 chaînes de télévision et une presse cybernétique en pleine expansion. L’année suivante, « le nombre de titre de presse écrite enregistré a atteint près de 700, presque 80 publiait régulièrement et 17 quotidiens », a précisé Hervé Tiwa. Cette année-là, le ministre de la communication reconnaissait que « la presse camerounaise évolue dans un environnement particulièrement difficile en terme de visibilité économique de ses structures et de valorisation de ses ressources humaines ».
Vers une transformation numérique des médias
Pour Hervé Tiwa, dans le sous secteur de la presse écrite, les difficultés concernent notamment les questions liées à la production matériel, les coûts de fabrication, voire l’inexistence des réseaux de distribution qui limite la présence des journaux sur le marché. L’instabilité ou l’inexistence des salaires et le manque de profil dans la plupart des entreprises de presse rendent difficile la profession. Les salaires irréguliers et les défis financiers entraînant une perte de dignité du journaliste.
Pour palier à ces problèmes, Dr Tiwa propose des pistes de solutions. « Pour vendre instantanément, les médias doivent mettre sur pied des stratégies de distribution en ligne. Mutations, La Nouvelle Expression, le Jour, Le Messager et les autres médias doivent passer à la digitalisation. Les médias ont pour obligation d’avoir un site web avec les professionnels qui maîtrisent les techniques de référencement, de marketing digital et les techniques du social média. Il s’agit d’une stratégie pour viabiliser les entreprises de presse en ligne », suggère-t-il.

Au bout du compte, Hervé Tiwa a obtenu sa thèse de doctorat en SIC avec la mention très honorable. Sous la direction du Professeur Laurent Charles Boyomo Assala. Il faut signaler que le nouveau Dr est formateur associé, au DIGITAL COLLEGE, Université française du digital depuis six ans ( 2019-2025 ). En même temps, il dirige le département de la communication à l’Institut supérieur de traduction, d’interprétation et de communication de Yaoundé et de Douala. Institut dans lequel, il dispense les cours du digital depuis près de 9 ans. Il forme également au Digital Academic Institute, centre de formation attaché à l’agence digital, CDC-agency dont il est le promoteur. Il a fait du chemin à la Radio d’abord comme stagiaire puis reporter et chef de Desk. A la Télévision, il a été rédacteur en chef à Ariane Tv, l’une des première chaine de tv privée au Cameroun. En presse écrite, il a travaillé en temps que correspond au bureau Afrique Centrale d’Afrik’Actuelle, Magazine panafricain d’enquête et d’analyse de l’actualité Africaine, le siège social est basé à Bruxelles en Belgique. Il est diffusé dans plus de 20 pays en Afrique, en Europe et en Asie.
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