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Processus de Kimberley : 1.136.600.000 francs CFA pour 2025

Le comité de mise en place du système de certification du processus de Kimberley en République du Cameroun a procédé à l’analyse et à l’adoption du budget de l’exercice 2025, jeudi 16 janvier à Yaoundé.

95.000.000 de francs CFA en dépenses et 1.041.000.000 de francs CFA en fonctionnement, soit un total de 1.136.600.000 francs CFA pour l’exercice 2025. L’adoption de ce budget lors de la session du comité de mise en place du système de certification du processus de Kimberley au quartier Omnisport à Yaoundé confirme l’importance accordée à la gestion des ressources minérales au Cameroun.

Outre les responsables du secrétariat national permanent du processus de Kimberley au Cameroun, plusieurs représentants des ministères et directions étaient présents à cette assise, notamment ceux de l’économie, de la planification, des finances, de l’administration territoriale et de la décentralisation, ainsi que de la direction des mines et des douanes. D’ailleurs, le président du conseil d’administration et ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Fuh Calistus Gentry, s’est dit satisfait de l’adoption de ce budget.

Intensification des contrôles

Avant l’adoption du budget, il a fallu faire le bilan de l’année écoulée. 2024 a été marquée par une production de 6.219,81 carats de diamants, générant une valeur de 119.641.000 francs CFA. Ce chiffre représente une progression significative par rapport aux années précédentes, où la production totale de diamants depuis 2017 a atteint 23.453,02 carats pour une valeur de 21.458.192 francs CFA. Cette augmentation de la production signifie que des efforts sont déployés par le gouvernement pour améliorer les conditions d’exploitation et de commercialisation des ressources minérales.

Daniel Mackaire Elung Nna, secrétaire national permanent du processus de Kimberley.

Selon Daniel Mackaire Elung Nna, secrétaire national permanent du processus de Kimberley, le taux de recouvrement des ressources pour le budget 2024 s’élevait à 90,85 %, soit un montant de 997.108.557 millions de francs CFA. Cette année-là, il a délivré 1 5 certificats et encadré 13 opérations d’exploitation, portant le total à 104 certificats et 95 opérations à ce jour.

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Il convient de souligner que l’année dernière n’a pas été marquée par l’inaction. Au contraire, les contrôles se sont intensifiés dans les aéroports internationaux, avec un accent particulier sur la traçabilité des diamants bruts et de l’or. L’acquisition de matériel d’expertise de pointe a permis d’améliorer le plateau technique, facilitant l’évaluation et la validation des exploitations, ainsi que des importations de diamants bruts.

Défis à relever

Malgré ces avancées, le secrétariat national permanent a rencontré plusieurs obstacles dans la mise en œuvre de son plan d’action en 2024. Il s’agit de défis d’ordre structurel, financier, humain et logistique. Pendant cette nouvelle année, le secrétaire permanent va jouer un rôle encore plus important dans la gouvernance du secteur minier, en intégrant les nouvelles normes tout en soutenant le développement durable.

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« Si on veut évaluer par le potentiel, on peut être au même niveau, mais c’est quelque chose de très, très, très différent. Je pense que c’est grâce à nous qu’on a pu l’intégrer », relève le professeur Fuh Calistus Gentry. C’est la preuve de l’engagement du Cameroun dans le processus de Kimberley et de son désir de se positionner comme un acteur responsable sur le marché international des diamants. Cet outil visant à garantir la traçabilité des diamants et de l’or produits dans le pays met à l’épreuve les efforts croissants de l’État dans la lutte contre la contrebande et l’amélioration de la gestion des ressources minérales.

Arnaud Kevin Ngano