Salon international de la jeunesse : une plateforme d’autonomisation et d’innovation
La 9e édition du Salon international de la jeunesse, qui se déroule cette année à l’esplanade du Musée national de Yaoundé, met l’accent sur l’autonomisation des jeunes à travers des initiatives écologiques et des formations innovantes. Avec des participants du monde entier, cet événement se veut un tremplin pour une jeunesse créative et engagée.
Selon Julie Edith Chimi, présidente du comité scientifique de l’évènement, « le Salon international de la jeunesse a pour objectif d’informer, de former les jeunes et surtout de partager avec eux les bonnes pratiques de vie. » Cette année, l’accent est mis sur la création de communautés vertes à travers des activités de collecte et de recyclage des déchets plastiques. « À travers la collecte des déchets plastiques, on donne une seconde vie à ces déchets-là à travers le recyclage », explique-t-elle.
Cette initiative ne se limite pas à la sensibilisation environnementale. Elle offre également des opportunités économiques aux jeunes, leur permettant de s’insérer professionnellement, grâce à des activités de gestion des ordures plastiques. « Beaucoup de jeunes aujourd’hui gagnent leur vie grâce à la collecte et au recyclage des déchets plastiques », ajoute Chimi.
Un programme riche et varié
Mais le Salon ne se concentre pas uniquement sur le recyclage. Il propose également des ateliers et des consultations sur des thèmes variés. « Nous avons dès dix heures la grande cérémonie de lancement des consultations, car nous sommes en train de relire la politique nationale de la jeunesse », précise la présidente du comité scientifique. À 14 heures, un atelier sur l’entrepreneuriat et l’autonomisation des jeunes y a été animé, renforçant ainsi les compétences des participants.
Kader Njoya, directeur du Salon, insiste sur l’importance de cette édition : « La jeunesse du Cameroun doit être boostée une fois de plus. On peut dire qu’on est à 80%, mais on doit encore augmenter. » Il souligne que le Salon est une plateforme essentielle pour offrir des opportunités aux jeunes, leur permettant d’apprendre à être autonomes.
L’intelligence artificielle au service de la jeunesse
Un des points forts de cette édition est l’accent mis sur l’intelligence artificielle. « Il faudrait que le Cameroun ne puisse pas rater la quatrième révolution, qui est portée par l’intelligence artificielle », déclare Chimi. Les jeunes sont encouragés à apprivoiser cette technologie pour construire un monde juste et durable. « Nous avons mis l’accent sur le renforcement de la capacité des jeunes à l’utilisation responsable des réseaux sociaux », ajoute-t-elle.
Avec l’essor des technologies numériques, il faut que les jeunes soient formés pour naviguer dans cet environnement. « Apprendre à utiliser ces outils de manière responsable est essentiel pour leur avenir », conclut Chimi.
Le Salon international de la jeunesse attend 1.000 jeunes par jour, en présentiel et en ligne. « Nos activités se déroulent en live sur Facebook pour permettre à tous les jeunes du monde entier de pouvoir bénéficier de toutes ces opportunités », explique Chimi. Des participants de divers pays, y compris des étudiants de la République Centrafricaine, sont présents, renforçant ainsi l’aspect international de l’événement.
Sensibilisation à la Covid-19
En raison de la résurgence de la Covid-19, l’activité intègre également des initiatives de sensibilisation. « Si la jeunesse ne prend pas ses responsabilités, elle ne pourra pas préserver l’avenir qui est le monde qui leur appartient », avertit Edith. En collaboration avec l’Unesco, des actions sont mises en avant pour rappeler l’importance de la santé publique.
Autant de choses faisant croire que le Salon international de la jeunesse se positionne comme un événement incontournable pour l’autonomisation des jeunes. En combinant initiatives écologiques, formations innovantes et sensibilisation à la santé, il offre une plateforme dynamique pour préparer la jeunesse à relever les défis de demain. Comme le souligne Kader Njoya, « le point essentiel, c’est d’abord apprendre à la jeunesse qu’il faut qu’elle soit autonome. »
A.K.N.
