Serge Noumba : Kamto, un candidat utopique ?
Serge Siméon Noumba du Social Democratic Front (SDF) remet en question la candidature de Maurice Kamto à l’élection présidentielle prochaine, en s’appuyant sur les défis juridiques et politiques qui Ci-dessous ses propos en exclusivité…
Je vais vous dire que ce serait utopique. Je ne sais pas par quelle alchimie il peut être le candidat du MRC. Je lui rappelle également que je parle aussi en tant que juriste. Même si, par le passé, on chantait son éloge, j’ai la présomption qu’il ne connaît rien en droit. La preuve : il cite une jurisprudence Ayah Paul Abine, paix à son âme, qui n’existe nulle part, ça n’existe que dans la tête de ce monsieur. Dans l’ordonnancement juridique, ça n’existe nulle part. Pour ceux qui ont fait droit, ils connaissent les publications juridiques.
Ayah Paul Abine a été député du RDPC avant 2011. Pour se présenter à l’élection présidentielle de 2011, il fallait seulement être président d’un parti politique. En 2012, nous avons modifié la loi. À partir de là, pour être candidat, soit on a un parti politique avec des élus, soit on a 300 signatures d’élus locaux, soit 30 par région. Vous pouvez même avoir 500 signatures, mais si dans une région vous avez 29 signatures, ça ne donne pas. Il faut avoir 30 signatures bien accomplies par région, et ça fait 300 au total.
Je dis que monsieur Kamto est en train de tromper les Camerounais, y compris ses propres camarades. Quand il s’agit de son élection, il peut se couper en mille pour être candidat, mais quand il s’agit de l’élection de ses propres camarades, il peut faire des compromissions. Aujourd’hui, il fait comme si ça l’avait surpris. Dans son discours, il avait dit que notre non-participation à l’élection municipale de 2020 serait préjudiciable pour notre candidature à l’élection présidentielle de 2025. Pourquoi vient-il aujourd’hui tromper les Camerounais, sachant qu’il était déjà fort clos par rapport à cette élection ?
J’invite les Camerounais à être vigilants. Le seul candidat qui vaille, qui est responsable et qui a l’attitude présidentielle, comme le président Paul Biya, c’est Joshua Osih.
Propos recueillis par Arnaud Kevin Ngano