Transport : Ibrahima Yaya met en garde Pierre Nyemeck
Dans une correspondance adressée au président de la Confédération générale des syndicats des transports du Cameroun (CGSTC), le leader du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC) se plaint de sabotage et diffamation.
Des mots durs, explicatifs, qui dégagent la colère et voilent mal une déception. Le président du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun, Ibrahima Yaya, réputé réservé, sort de son silence à travers un message adressé à son homologue Pierre Nyemeck, le 15 juin 2024.
La cause : un « voice »
La veille, Pierre Nyemeck Ntamack de la CGSTC, a publié un audio dans un groupe WhatsApp des acteurs des transports, présentant Ibrahima Yaya, par ailleurs homme politique, comme un allié du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Pourtant le MRC est un parti de l’opposition, et le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) auquel appartient Ibrahima Yaya, au pouvoir.
« Dans quel but et pour quel intérêt avez-vous validé l’offre ignoble de sabotage et de déstabilisation à laquelle vous vous livrez maladroitement en débitant dans votre forum professionnel des propos mensongers, diffamatoires, outrageants et éhontés visant à ternir l’image du GTTC et celle de ma personne », demande le leader du GTTC dans sa correspondance. Pour lui, l’attitude du confédéral est un outil de « fonds de commerce » pouvant le livrer à la vindicte politique. Impossible de ne pas réagir.
Non aux intrigues, oui au travail
Le syndicaliste et président de la section RDPC de Faro et Déo 3, invite le patriarche Nyemeck Ntamack à se concentrer sur ses membres qui selon lui, ont besoin de formation, éducation ouvrière, respect du code du travail et autres programme en rapport avec le droit syndical. « La planification stratégique et opérationnelle de ces activités pourra suffisamment vous occuper », conseille-t-il dans la lettre.
Tout en menaçant de porter plainte contre Pierre Nyemeck Ntamack si un tel fait se répète dans les jours à venir, Ibrahima Yaya souhaite que ces mots « offensants » soient retirés par les même canaux. Car, cela « n’honore point votre double statut de patriarche et président confédéral ».
En attendant de voir les deux parties fumer le calumet de la paix, l’on peut constater que le GTTC envoie ainsi un signal clair aux leaders syndicaux, surtout du secteur des transports au Cameroun, passés champions dans les intrigues et les coup bas.
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Arnaud Kevin Ngano