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Urgence climatique : il faut 2.800 milliards de dollars pour sauver l’Afrique

A l’occasion de la Cop29 à Bakou en Azerbaïdjan, WWF Afrique invite les dirigeants du monde à « élargir l’objectif de financement climatique de 100 milliards de dollars », pour répondre aux urgences climatiques du continent noir. C’est la quintessence de sa déclaration d’ouverture à cet évènement annuel.

Glissements de terrain, inondations, coulées de boue, chutes de pierres détachées de rochers, multiplication des maladies infectieuses entrainant des millions de pertes en vies humaines. La liste des impacts climatiques secouant de plus en plus le continent africain, est longue.

Que ce soit au Cameroun, au Tchad, au Nigéria ou au Niger, les affres du changement climatique ont touché pas moins de 6,9 millions de personnes en Afrique occidentale et centrale en 2024. Ces chiffres du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), publiés en fin octobre de l’année en cours, confirme le constat du Fonds mondial pour la nature : « l’Afrique est l’une des régions les plus touchées par les impacts climatiques, des sécheresses sévères à l’insécurité alimentaire croissante en passant par des inondations meurtrières, affectant des millions de vies ».

A l’origine : les changements climatiques

La saison des pluies entamée en juillet dernier, et marquée par des précipitations extrêmement abondantes y est pour quelque chose, si l’on s’en tient aux explications des experts. Si rien n’est fait, la situation pourrait s’empirer. C’est pourquoi WWF Afrique profite de la 29e conférence des Nations unies sur les changements climatiques du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, pour appeler au financement climatique et à des solutions basées sur la nature.

La conférence est lancée ce 11 novembre à Bakou. © Nations unies

« L’Afrique a besoin de 53 milliards de dollars par an pour répondre à ces besoins, mais seule une fraction des financements mondiaux pour l’adaptation atteint actuellement le continent », signale Durrel Halleson, responsable des politiques et partenariats chez WWF Afrique. On ne saurait combler le déficit sans veiller « à ce que les fonds soient accessibles aux communautés en première ligne des catastrophes climatiques ». Rôle que doit naturellement jouer la Cop29, à en croire Halleson.

Pour la stabilité climatique mondiale

Il s’agit d’un soutien plus qu’important pour l’équilibre mondiale. C’est d’ailleurs ce que relève James Reeler, directeur principal de l’action climatique au WWF Afrique du Sud : « Reconnaître et agir sur ces vulnérabilités renforcera non seulement la résilience du continent, mais améliorera également la stabilité climatique mondiale ».

Le Fonds pour les pertes et préjudices récemment établi doit maintenant devenir pleinement opérationnel pour soutenir sans délai les communautés vulnérables d’Afrique ».

Pour lui, la réponse aux défis sociétaux liés aux changements climatiques, passe par l’intégration des solutions basées sur la nature (SbN) dans les plans nationaux d’adaptation. C’est en réalité la protection de la biodiversité, la sécurisation des ressources en eau, entre autre. « Le Fonds pour les pertes et préjudices récemment établi doit maintenant devenir pleinement opérationnel pour soutenir sans délai les communautés vulnérables d’Afrique », dit le directeur Reeler.

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L’agence des Nations unies insiste sur la mise sur pied de ce qu’elle appelle « Programme de travail climat-nature dédié au sein du cadre de la CCNUCC ». Sa mission : mettre en œuvre les recommandations de la COP28 sur la nature.

Arnaud Kevin Ngano

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