Vol de bébé à l’hôpital Baptiste d’Ekoumdoum : le père crie à l’absence de sécurité

La disparition d’un nouveau-né samedi 3 août 2024 à l’hôpital Baptiste d’Ekoumdoum, a plongé une famille dans l’angoisse. Stéphanol, le père, raconte les événements tragiques qui ont conduit à ce vol, révélant des lacunes inquiétantes dans la sécurité de l’établissement.

Une nuit tragique à l’hôpital

« Je suis le père du bébé. Ma femme a accouché dans la nuit de jeudi à vendredi, précisément à une heure du matin, et depuis, notre vie est devenue un cauchemar », confie Stéphanol, visiblement bouleversé. Après un accouchement normal, sa femme a été placée dans une salle d’attente, car la maternité était pleine. « On nous a dit que ma femme ne pouvait pas sortir parce  qu’elle n’avait pas accouché dans de bonnes conditions. Elle a été laissés dans cette salle d’attente, alors que d’autres femmes étaient transférées dans la maternité », explique-t-il.

Ce jour-là, alors que Jostelle, puisqu’il s’agit d’elle, était partie  manger au couloir, l’événement tragique s’est produit. « Une femme, prétendant être une visiteuse, a pris notre bébé en disant que sa mère avait demandé de l’emmener puisqu’il chauffait. Quand ma femme est revenue, elle a découvert que le bébé a disparu », raconte-t-il, la voix tremblante.

Des promesses de sécurité non tenues

L’alerte a été donnée immédiatement, mais les mesures de sécurité de l’hôpital semblent avoir échoué. « On nous a dit qu’il y avait des caméras, mais après vérification, il n’y en avait pas. C’est inacceptable ! » s’indigne Stéphanol. La famille a dû faire face à l’inefficacité des autorités, et la tension a rapidement monté. « Les gens ont bloqué l’entrée de l’hôpital, car personne ne nous donnait d’informations. Nous étions abandonné à nous-mêmes », ajoute-t-il.

L’administrateur directeur général de l’hôpital, Dr Jonathan Leff, a reconnu la gravité de la situation. « Nous avons immédiatement fermé les entrées de l’hôpital et appelé les forces de l’ordre. Notre souhait est que cet enfant soit retrouvé », déclare-t-il. Cependant, il a admis que ce type d’incident était sans précédent dans l’établissement l’hospitalier.

Un appel désespéré à l’action

Stéphanol ne demande qu’une chose : retrouver son bébé. « Mon souhait le plus ardent est de retrouver mon enfant. Je veux que les autorités prennent cette affaire au sérieux et renforcent la sécurité de l’hôpital. Comment un grand hôpital peut-il ne pas avoir de système de surveillance ? » s’interroge-t-il, frustré par le manque de réponses.

Il appelle également les responsables politiques à agir. « Je veux que les politiques se saisissent de cette question et qu’ils posent ce dossier sur la table. Je veux mon bébé », conclut-il, les larmes aux yeux.

La disparition de ce nouveau-né soulève des questions sur la sécurité dans les établissements de santé. Alors que la famille attend des nouvelles, l’hôpital promet de renforcer ses mesures de sécurité. Mais pour Stéphanol, le temps presse, et chaque minute qui passe est une éternité.

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Arnaud Kevin Ngano